L’agenda scolaire : un outil stratégique pour le business éducatif

Alors que l’éducation se digitalise à une vitesse fulgurante, un outil traditionnel résiste encore et toujours à l’envahisseur : l’agenda scolaire. Loin d’être un simple carnet de notes, il est devenu un véritable instrument de business pour les acteurs du secteur éducatif. Comment ce petit objet du quotidien s’est transformé en levier économique ? C’est ce que nous allons découvrir.

De l’outil pédagogique au produit marketing

L’agenda scolaire, outil indispensable pour l’organisation des élèves, a connu une véritable métamorphose ces dernières années. Sa fonction première, qui est d’aider les élèves à planifier leur travail et à s’organiser, reste bien sûr centrale. Mais la compétition accrue entre les fournisseurs d’agendas a ouvert la voie à une diversification des offres.

Ainsi, comme le souligne Emmanuel Grange, directeur de la société Kalendéa, spécialisée dans les agendas scolaires personnalisés : « L’agenda n’est plus seulement un outil pédagogique, c’est aussi un objet de communication. Les établissements y voient l’occasion de transmettre leurs valeurs, leur projet pédagogique et leur identité ».

La personnalisation : une tendance forte

L’un des principaux leviers de cette transformation est la personnalisation. Les agendas peuvent être adaptés aux besoins spécifiques des établissements scolaires, tant en termes de contenu que de design. Ils peuvent ainsi intégrer le logo de l’école, des messages spécifiques ou encore des informations pratiques propres à chaque institution.

Cette tendance ne concerne pas uniquement les établissements privés. Les écoles publiques y voient également un moyen d’améliorer leur image et leur visibilité. Selon une étude réalisée par Kalendéa en 2019, 45% des écoles publiques ont fait le choix d’un agenda personnalisé.

Un marché lucratif

Mais au-delà de la communication, c’est aussi un véritable marché économique qui s’est développé autour de l’agenda scolaire. En France, selon les données du syndicat national des fournitures scolaires (SNFS), près de 6 millions d’agendas sont vendus chaque année pour un chiffre d’affaires estimé à 30 millions d’euros.

Ce marché attire donc logiquement nombre d’acteurs qui cherchent à tirer profit de cette manne financière. Des entreprises spécialisées dans la fourniture scolaire aux imprimeurs locaux, tous veulent leur part du gâteau.

Vers une digitalisation progressive ?

Pourtant, malgré sa résistance face à la digitalisation croissante du secteur éducatif, l’agenda scolaire pourrait bien lui aussi être amené à évoluer vers une version numérique. De plus en plus d’établissements proposent déjà des agendas en ligne ou via des applications mobiles.

Mais comme le rappelle Emmanuel Grange : « Le passage au numérique ne peut se faire sans prendre en compte le rapport affectif que les élèves entretiennent avec leur agenda. Il faut donc trouver le juste milieu entre tradition et innovation ».

Dans son ensemble,

l’agenda scolaire, autrefois simple outil pédagogique est aujourd’hui un véritable produit marketing personnalisable générant chaque année plusieurs millions d’euros. Son futur semble osciller entre tradition et digitalisation progressive mais une chose est sûre : il demeure un objet incontournable de notre système éducatif.

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