La question de la retraite est une préoccupation majeure pour bon nombre d’entrepreneurs. Le dirigeant d’entreprise doit en effet anticiper le financement de ses années de repos, tout en tenant compte des spécificités liées à son statut. Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon complet pour comprendre et calculer la retraite du dirigeant.
Les régimes de retraite du dirigeant
Pour évaluer la pension à laquelle il pourra prétendre, le chef d’entreprise doit prendre en compte les différents régimes de retraite auxquels il cotise. En France, le système repose sur deux piliers : la retraite de base et la retraite complémentaire.
Le régime de base est commun à tous les travailleurs et dépend du statut professionnel du dirigeant. Ainsi, un entrepreneur salarié cotisera au régime général de la Sécurité sociale, tandis qu’un travailleur indépendant sera affilié au régime des travailleurs non salariés (TNS). La pension résulte du produit du taux de liquidation, du salaire annuel moyen et du nombre de trimestres validés.
Le régime complémentaire, quant à lui, varie selon les catégories socioprofessionnelles. Les cadres cotisent généralement auprès de l’Agirc-Arrco, tandis que les professions libérales relèvent de caisses spécifiques. Ce deuxième pilier permet d’obtenir des points de retraite en fonction des cotisations versées. Le montant de la pension complémentaire est obtenu en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du point.
Les dispositifs spécifiques pour le dirigeant
Outre les régimes obligatoires, le chef d’entreprise peut choisir de se constituer une épargne supplémentaire pour améliorer sa future pension. Plusieurs solutions s’offrent à lui :
- Le Plan d’épargne retraite (PER) : ce dispositif permet au dirigeant de se constituer un capital en investissant dans un portefeuille diversifié d’actifs. Les versements sont déductibles du revenu imposable et les sommes sont bloquées jusqu’à la liquidation des droits à la retraite.
- La retraite Madelin : réservée aux travailleurs non salariés, elle permet de percevoir une rente viagère en contrepartie de cotisations déductibles fiscalement.
- L’article 83 : ce contrat d’assurance collectif permet aux dirigeants salariés de bénéficier d’une retraite supplémentaire, financée par des cotisations patronales et/ou salariales déductibles du revenu imposable.
Les étapes pour calculer la retraite du dirigeant
Pour estimer le montant de sa future pension, le chef d’entreprise doit suivre plusieurs étapes :
- Identifier les régimes de retraite concernés : en fonction de son statut professionnel et des dispositifs facultatifs souscrits.
- Evaluer le nombre de trimestres validés : la durée d’assurance est un critère essentiel pour déterminer le taux de liquidation applicable à la pension de base. Le dirigeant doit également veiller à valider le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein.
- Calculer le salaire annuel moyen : cette donnée permet d’évaluer le montant de la pension de base. Il convient d’envisager différentes hypothèses en fonction des revenus perçus au cours de la carrière.
- Rassembler les informations sur les points de retraite complémentaire : il est nécessaire de se référer aux relevés individuels fournis par les organismes gestionnaires.
- Estimer le montant des pensions : en additionnant les pensions issues des différents régimes (de base, complémentaire et dispositifs spécifiques), il est possible d’obtenir une estimation globale du montant de la retraite du dirigeant.
Afin d’affiner ces projections, il est conseillé de réaliser régulièrement un bilan retraite personnalisé auprès d’un expert ou directement sur les sites des caisses de retraite concernées.
Pour assurer sa sécurité financière durant ses années de repos, le chef d’entreprise doit anticiper et maîtriser l’ensemble des paramètres liés à sa retraite. En suivant ces étapes et en diversifiant ses sources de revenus, il pourra aborder sereinement cette nouvelle étape de vie.
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