Alternatives au statut d’autoentrepreneur : quelles options pour les entrepreneurs ?

Face à l’essor du travail indépendant et de la création d’entreprises, le statut d’autoentrepreneur séduit de nombreux Français. Cependant, il ne convient pas à tous les profils ni à toutes les activités. Quelles sont les alternatives possibles pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ? Cet article vous propose un tour d’horizon des différentes options disponibles.

Le régime réel simplifié : une option intéressante pour les entrepreneurs aux revenus fluctuants

Le régime réel simplifié est une alternative possible au statut d’autoentrepreneur, notamment pour les professions libérales et les artisans. Il permet de déclarer son chiffre d’affaires et ses dépenses professionnelles, ce qui permet de déduire ces dernières du revenu imposable. Ainsi, il peut être particulièrement intéressant pour les entrepreneurs dont les revenus sont fluctuants ou qui ont des charges importantes par rapport à leur chiffre d’affaires.

Ce régime est accessible aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est inférieur à certains seuils (176 200 € pour les activités de vente et 72 600 € pour les prestations de services). La déclaration et le paiement des cotisations sociales se font sur la base des revenus réels, ce qui peut permettre une meilleure gestion de la trésorerie.

L’EIRL : protéger son patrimoine personnel sans créer de société

L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) est une option pour les entrepreneurs qui souhaitent protéger leur patrimoine personnel sans créer de société. En effet, ce statut permet de distinguer le patrimoine professionnel du patrimoine personnel, limitant ainsi la responsabilité de l’entrepreneur en cas de difficultés financières.

L’EIRL est accessible à toutes les activités et ne nécessite pas de capital minimum. Les formalités de création sont relativement simples et peu coûteuses. L’entrepreneur doit simplement déclarer son affectation de patrimoine auprès du registre du commerce et des sociétés (RCS) ou du répertoire des métiers (RM), selon l’activité exercée.

Les sociétés unipersonnelles : EURL ou SASU

Pour les entrepreneurs qui souhaitent créer une société seule, l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) et la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU) sont deux options possibles. Ces structures offrent une protection du patrimoine personnel grâce à la limitation de la responsabilité aux apports réalisés dans la société.

L’EURL est une SARL avec un seul associé. Elle permet notamment de bénéficier du régime fiscal des sociétés de personnes, c’est-à-dire que les bénéfices sont imposés directement au niveau de l’associé unique, sans passer par l’impôt sur les sociétés.

La SASU est quant à elle une SAS avec un seul actionnaire. Elle offre une grande souplesse dans l’organisation de la société et permet de bénéficier du régime fiscal des sociétés, avec une imposition au niveau de la société puis une imposition sur les dividendes versés aux actionnaires.

La micro-entreprise : un régime simplifié pour les petites activités

La micro-entreprise est un régime simplifié qui convient aux entrepreneurs dont le chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas certains seuils (176 200 € pour les activités de vente et 72 600 € pour les prestations de services). Les formalités de création sont simples et rapides, et le suivi administratif est allégé.

Ce régime offre notamment l’avantage de bénéficier d’un abattement forfaitaire pour frais professionnels, ce qui permet à l’entrepreneur de déduire automatiquement une partie de ses dépenses sans avoir à justifier ces dernières. Toutefois, il peut être moins intéressant que le régime réel simplifié pour les entrepreneurs ayant des charges importantes par rapport à leur chiffre d’affaires.

Le portage salarial : une solution souple pour tester son activité

Pour ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat sans prendre trop de risques, le portage salarial peut être une solution intéressante. Ce dispositif permet à l’entrepreneur d’exercer son activité en tant que salarié d’une entreprise de portage, tout en conservant une certaine autonomie dans la gestion de ses clients et missions.

Cette solution offre plusieurs avantages : elle permet de bénéficier du statut de salarié (et donc des droits sociaux qui y sont associés), d’avoir un accompagnement dans la gestion administrative et de tester son activité avant de se lancer pleinement. Toutefois, le portage salarial n’est pas adapté à toutes les activités et implique des frais de gestion qui peuvent être conséquents.

En définitive, plusieurs alternatives s’offrent aux entrepreneurs qui souhaitent se lancer sans passer par le statut d’autoentrepreneur. Il convient de bien étudier les différentes options en fonction de ses besoins, ses contraintes et son activité pour choisir la structure la plus adaptée à son projet.

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